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Que se cache-t-il derrière la nouvelle tendance du télétravail ?

  • Photo du rédacteur: sophiebaume
    sophiebaume
  • 5 déc. 2022
  • 3 min de lecture

Le sujet du travail à distance concerne aujourd’hui une grande majorité des entreprises.

On constate que celles-ci le pratiquent à différentes vitesses : majoritairement presentiel, travail hybride, full remote.

Pas de recette magique dans cette quête de productivité : chacun cherche à trouver le bon équilibre.

Pour les salariés, le télétravail semble être une opportunité pour rester efficace et se préserver de l’ambiance collective parfois pesante.

Pour les managers, c’est une toute nouvelle façon de piloter des équipes. D’un côté, il faut pouvoir apporter une valeur ajoutée en presentiel et, d’un autre côté, il faut créer un climat de confiance et d’efficacité en distanciel. Un rôle clé pour les organisations. Les managers doivent apprendre à évaluer la contribution globale de leurs salariés plutôt que contrôler.

Par ailleurs, au-delà de la productivité, ce sont aussi les questions de flexibilité et de liberté qui sont soulevées par les demandes des collaborateurs.

“45% des salariés français souhaitent plus de flexibilité et réorganiser leur quotidien et leurs horaires.”

Le télétravail c’est aussi le moyen de vivre à son propre rythme.

Un peu comme si le message était de dire : “D’accord pour travailler et atteindre mes objectifs mais à mes conditions”. Et face à ces exigences, le recentrage individuel et l'équilibre vie professionnelle/vie personnelle semblent être leurs priorités. Lorsque l’on sait que nos plus jeunes générations vivent une crise de l’attention, la question du télétravail pour tous se pose.

Le temps des sacrifices pour une partie de la population semble dépassé.

Les années de distanciation sociale que l’on vient de vivre laissent place à la distanciation professionnelle. Des ressentis d’oppression en société conduisent certains collaborateurs à une absence de sentiment de culpabilité à rester chez eux.


Chez Nouvelle Vague, nous nous sommes interrogés :

“Que risque-t-on lorsque que l’on se cache de la vie en entreprise ?”


L’ambiance collective, ce n’est pas uniquement un open space bruyant ; c’est une posture sociale, la garantie d'interagir avec différents profils et de vivre en mixité.

En isolement prolongé, l’individu ne peut pas comprendre quel est son rôle dans la société, savoir à quel groupe il appartient. D’autant qu’il s’avère que dans cette période de quête de sens, l’isolement a l’effet pervers de faire vivre un sentiment de perte de sens. Les interactions numériques ne seront jamais suffisantes : l’humain est défini comme un animal social avant tout.

Le besoin de vivre à nouveau dans un environnement sain a été un déclencheur post-confinement. Le sentiment de faire renaître ses besoins intérieurs, tout en faisant taire les influences extérieures, est un élément clé du besoin d’isolement de certains employés.

En somme, la philosophie de “reprendre le pouvoir sur sa vie” défendue par certains thérapeutes est une évolution positive de notre société.

Mais il faut pouvoir différencier le fait d’agir en autonomie et le fait d’agir seul(e).

L’isolement que fait naître la distanciation professionnelle est aussi une solitude sociale qui est la résultante d’un environnement solitaire.

Si l’on en croit les spécialistes de l’individu, les comportements en collectivité (l’attitude, la façon de se parler, les regards, etc.) exercent une influence puissante sur les capacités individuelles.

L’autonomie, c’est ce qui permet d’être performant, efficace, productif et aussi de prendre confiance en soi. Prendre de l’assurance et travailler en autonomie génère moins de peurs et de stress. C’est un moyen d’être satisfait de ce que l’on entreprend au travers de compétences et capacités.

Nos capacités structurelles sont nos conditions humaines. Ce qui fait de nous des humains “à leur place”.

Ainsi, cette opportunité contextuelle du télétravail ne remet pas uniquement en cause la structure d’une entreprise mais surtout notre propre capacité structurelle, notre condition humaine même.

Les sociologues le disent, l’humain ne peut se développer que dans la structure. Et ce sont les modèles et la culture qui nous y aident. Or, une organisation en perte de structure génère une perte de modèles, et c’est ce qui fait ressortir l’absence de sens.

C’est en cela que se pose la question de la culture d’une vie d’entreprise à distance.

Les formations et les accompagnements personnalisés naissent pour répondre aux besoins de réapprendre à collaborer, communiquer, vivre-ensemble, valoriser, développer nos capacités et celles de nos collaborateurs.

Travailler la culture collective pour la faire évoluer avec ces nouvelles règles, c’est aussi un moyen de se protéger du risque de perte de sens dans le travail en entreprise.

Article rédigé par l'équipe Nouvelle Vague



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