Que peut nous apprendre la nouvelle génération ?

Être jeune, ce n'est pas facile.

Et être jeune aujourd’hui c’est encore plus compliqué.

C’est le constat que nous donne Ipsos : la nouvelle génération est particulièrement anxieuse. Les sociologues vont jusqu’à questionner l’équilibre de leur santé mentale.

Pourtant cette nouvelle génération semble aussi être le moteur d’un grand nombre de transformations de notre société. Cette génération qui questionne l’existant et donne le ton de l’urgence à l’innovation.

Leur marque de fabrique c’est bien celle d’une introspection de notre système actuel, des conditions de travail traditionnelles et des pratiques managériales contemporaines.

En somme, toute notre culture professionnelle.

Une démarche parfois inconfortable qui leur semble pourtant nécessaire.

Chez Nouvelle Vague nous nous sommes demandé ce que peut nous apprendre la nouvelle génération ?

L’équilibre recherché semble être celui de concilier l’envie des jeunes générations et l’expérience des générations plus expérimentées.

En effet la dynastie des jeunes affirme une forme de limite du cadre actuel et souhaite une délimitation plus moderne.

Mais alors sont-ils réellement responsables de la transformation de nos organisations ?

En partie, du fait de leur âge, oui.

Ce qu’ils souhaitent c’est décentraliser l’organisation mais aussi la pensée.

Un courant que l’on retrouve au cœur même des organisations structurelles de notre société. Il ne s’agit plus d’être binaire, droite ou gauche mais d’intégrer en ça la diversité de nos cartes du monde.

Non, les jeunes ne souhaitent pas créer une révolution et d’ailleurs leur volonté d’agir aux travers de leurs convictions n’est pas si différents de leurs aînés.

Le principe même d’être jeune, n’est-il pas d’être à la recherche de défis et moins soumis à l’autorité traditionnelle ?

Le phénomène de jeunesse n’explique pas les transformations, en revanche ce sont eux et leur énergie qui portent cette vague naturelle.

Appliquer ses idéaux, ce n'est pas juste un effet de mode. C’est une proposition de valeur, un état d’esprit.

La jeune génération porte en elle des qualités telles que la prise de risques, l’esprit d’initiative, la force de conviction, la pugnacité.

Et surtout une capacité d’appréhender le changement et de repérer des opportunités.

Cette génération dite anxieuse, n’aurait-elle pas trouvé en elle l’optimisme et le dynamisme dont nous avons besoin pour continuer d’innover ?

Aujourd’hui, cette philosophie concerne 32% des Français qui développent une dynamique entrepreneuriale.

L’intention d’entreprendre en France est beaucoup plus élevée depuis 20 ans que celle de nos voisins européens. (UK / Allemagne).

La jeune génération c’est notre chance d’évaluer ce qui peut encore fonctionner dans le temps ou pas.

D’autant qu’elle possède une maîtrise intuitive des outils que les générations précédentes ont dû s'approprier.

Un coup d’avance en matière technologique, doublé d’une prise de conscience et d’un regard sur de nouvelles perspectives.

Alors c’est vrai, les jeunes sont de moins en moins tolérants, mais n’avons-nous pas besoin de leurs observations critiques pour rebooster la machine ?

Cette nouvelle forme de travail, ces nouveaux usages du quotidien sont faits pour fonctionner avec l’ensemble de notre société. Il n’est pas question d’isoler l’un des groupes générationnels plus qu’un autre ? Leur message ne dit pas que les anciens sont révolus mais uniquement leur mentalité.

N'est-ce pas ici le principe même de l’adaptabilité et du temps qui fait son travail ? “Il faut vivre avec son temps” et s'accommoder des cycles naturels que représente la temporalité.

Le vrai sujet organisationnel et sociétal si l’on veut continuer d’innover correctement et en harmonie avec la réalité des besoins actuels, c’est celui de réduire voir supprimer l'imperméabilité entre les générations.

Il est indispensable de résister au cliché de rejeter ce qui vient de cette génération sous prétexte qu’ils sont “plus petits”.

La nouveauté ne renonce pas à la différence, elle fait juste état de nouvelles idées. La nouveauté est une nuance, elle enrichit.

D’ailleurs, leur souhait de faire avancer la société est placé devant celui de faire carrière. L’engagement et le collectif, ce sont les volontés de cette génération.

Une proposition de système durable et équilibré. Voyez leur engagement pour le climat.

OpinionWay nous confirme que plus d’un jeune sur deux est engagé pour soutenir et défendre notre environnement.

Ils osent défendre ce qui compte pour eux et bannissent toute autre forme de gouvernance.

Cette nouvelle génération, dont le ralentissement du Covid a fait pivoter leurs priorités, nous apprend que le changement contextuel est un signe d’adaptation de vie et qu’il faut savoir l’écouter pour grandir.

Notre humanité se développe au travers de tous ces points d’histoire. C’est notre éducation par ce que l’on appelle “l’école de la vie.”

Ils font juste le bruit qu’il faut pour se faire entendre.

Article rédigé par Nouvelle Vague